Le Plessis-Gassot, la petite commune qui fait bouger les lignes Collectivités –
Publié le 31 décembre 2024 à 07h10, par Aletheia PRESS
Réseau d’eau chaude, bornes de recharge électriques, centre balnéo, téléconsultation. Malgré ses 85 habitants, le Plessis-Gassot est une commune qui compte dans le Val-d’Oise.
Le Plessis-Gassot est une petite commune avec de grands projets.
Quatre-vingt-cinq habitants qui ne s’en laissent pas compter…
Figurant parmi les plus petites communes de la région, le Plessis-Gassot n’en finit plus de faire parler de lui. À la tête du village, un maire qui passe parfois pour un chasseur de subventions : Didier Guével. Depuis 2012, il porte avec son conseil municipal des projets bien ancrés dans le XXIe siècle, comme l’installation, il y a quelques semaines, d’une cabine de téléconsultation médicale.
Tout ceci s’appuie initialement sur une activité pourtant généralement peu prisée : le traitement des déchets au Val’Pôle de Véolia. En 2014, ce projet donnera lieu à la création d’un réseau de chaleur.
“Véolia avait demandé un permis de construire pour un moteur de cogénération, qui produisait de l’eau à 400 °C. J’ai tout de suite pensé que cela pouvait fournir de la chaleur au village”, se rappelle Didier Guével.
Eau chaude et centre de balnéothérapie utilisant les taxes perçues pour le traitement de déchets (150 000 euros par an environ) et précieusement économisées jusqu’ici, la municipalité équipe alors sur ses fonds propres, les 50 maisons et bâtiments du village de sous-stations de distribution de l’eau chaude. Achetée dix euros à Véolia, l’eau chaude est revendue au même prix aux habitants. “En entretien, cela ne nous coûte pas grand-chose : 2 500 euros par an environ”, précise l’élu.
Bien lancée, la commune poursuit ensuite la valorisation de cette eau chaude avec l’ouverture d’un centre de balnéothérapie. “J’avais pensé à une piscine, mais c’est beaucoup trop onéreux, se rappelle le maire. Et comme il n’y a plus de balnéothérapie dans le Val-d’Oise…”.
Le bâtiment de 220 m2 est construit en 2020 et accueille depuis quatre kinésithérapeutes autour d’un bassin de balnéothérapie de 20 m2. Un projet de 671 000 euros HT largement subventionné par la Région, le Département, la communauté de communes et l’État. “On a tellement de possibilités de demander des subventions”, rappelle l’édile. “Alors c’est vrai que c’est du boulot. Mais bon, ce que je dis des fois aux collègues, c’est que cela fait partie de notre job.”
“Sans les subventions, il n’y aurait rien au village” C’est dans cette idée aussi que la commune a installé sa cabine de téléconsultation, venue renforcer l’offre médicale dans une zone où l’installation de médecins généralistes s’avère compliquée. “La cabine, c’est 72 000 euros TTC, subventionnés à 75 % par le Département et l’agglomération. Avec un coût de fonctionnement d’environ 1 000 euros par an.”
“Les subventions, c’est le jeu du système. Sans elles, nous n’aurions rien au village…”, poursuit le maire. Après un nouvel éclairage public, l’installation de caméra de surveillance contre les dépôts sauvages d’ordures et de bornes de recharge électrique, la municipalité du Plessis-Gassot ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Référent “transition énergétique” à l’agglomération Roissy-Pays-de-France, Didier Guével compte bien emmener le village dans cette direction. “Il faut aller vers cela, de plus en plus”, défend l’élu. Biogaz et micro-méthanisation, photovoltaïque, hydrogène… Il fait feu de tout bois. Et n’en finit plus de faire parler du Plessis-Gassot, une petite commune qui compte dans le paysage Val-d’Oisien.
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